HORS SUJET Déclin

Hors Sujet_Declin

Il est des disques qui parlent immédiatement à l’âme. Le nouvel EP de Hors Sujet, projet original du toulousain Florent Paris, est de ceux-là. J’ai donc décidé de bousculer tout mon planning de chroniques pour vous en parler dès sa sortie. Car, depuis sa parution il y a quelques jours, je ne cesse de l’écouter en boucle. Il s’intitule « Déclin », et il est sublime, tout simplement.

Florent m’avait déjà envoûtée avec son EP « Novembre » (ma chronique ici), puis avec son album paru au début de l’hiver « Nous n’y trouvons que le doute » (ma chronique ). Cette fois, il va encore plus loin, me subjuguant littéralement.

C’est simple, le premier morceau de « Déclin » m’a renversée dès la première écoute. Derrière eux la brume est un morceau d’une beauté saisissante. Un peu plus de 8 minutes d’évasion magnifique. D’abord, le scintillement de la guitare et ses résonances intrigantes, dans une mélodie délicieusement languissante. Puis, la nonchalance de la batterie. Et tout à coup, tout se tait pour laisser place au piano. Piano bientôt rejoint par une guitare vibrant comme un violon. Seuls, les deux instruments se répondent dans une plainte délicate avant que les percussions ne viennent les rejoindre de nouveau. Puis une autre guitare se joint à la danse. Et tout va crescendo jusqu’à l’orage électrique final. Sublime.

L’enchaînement des quatre morceaux suivants est dans la droite lignée du premier : la mise bout à bout de petits joyaux d’un post-rock sombre et envoûtant. Comme toujours chez Hors Sujet, le travail sur les textures sonores est remarquable. L’atmosphère transporte l’auditeur dans un ailleurs fait de vastes étendues fantastiques. Où les pensées s’évadent. Où les rêves prennent forme.

We are liars met en avant la voix sensible du musicien. Douce et éthérée, elle déploie une mélodie enivrante, qui contraste avec la montée en puissance inquiétante des instruments l’accompagnant. Le brouillard, qui se prolonge dans le morceau suivant, se fait de plus en plus épais. Intitulé Le début n’est jamais trop sombre, il porte bien son nom. Ici, des nappes de guitares se répandent dans un bourdonnement menaçant. Jusqu’à l’explosion du morceau suivant, Déclin. Alors que le ciel tente timidement de s’éclaircir au détour d’un scintillement de guitare, la tempête finit par resurgir de plus belle. Puissante. Effrayante. Enfin, l’horizon se dégage, encore chargé de nuages mais laissant passer un rai de lumière. Comme pour laisser une âme, enfin apaisée, monter au ciel.

Un disque à savourer absolument.

Pour le découvrir :

Tracklist :

  • Derrière eux la brume
  • We are liars
  • Le début n’est jamais trop sombre
  • Déclin
  • Stettin

Site web : http://www.horssujet.fr/

Bandcamp : https://horssujet.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/horssujetmusic

Totoromoon

 

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