Les jeunes nantais de Des Roses étaient la semaine dernière à l’Espace B, en première partie des américains de Cigarettes After Sex. Ils venaient présenter en live leur nouvel EP, « Sideways, Strange Ways », un très joli trois titres de dream-pop vaporeuse que je ne me lasse pas d’écouter depuis sa sortie fin janvier.
Je prie par avance les fans de Cigarettes After Sex qui suivraient Totoromoon de bien vouloir m’excuser : je ne chroniquerai pas le concert de Cigarettes After Sex à l’Espace B, bien qu’il ait été le premier concert du groupe en France. Je ne le chroniquerai pas pour plusieurs raisons, la raison principale étant que je n’ai pas réellement accroché avec leurs morceaux. Or, comme vous le savez, j’ai décidé de parler sur ce blog uniquement de la musique que j’aime, qui me touche et que j’ai donc envie de partager. On me pose d’ailleurs assez souvent des questions à ce sujet, je crois donc qu’une petite mise au point s’impose. Explications.
D’une part, je trouve que la vie est trop courte pour perdre du temps à expliquer le pourquoi du comment on n’aime pas tel ou tel disque. Je préfère consacrer le temps que j’ai à écouter attentivement et partager la musique qui me plaît. Je trouve aussi que le monde est déjà suffisamment rempli d’ondes négatives pour ne pas contribuer à en déverser davantage en critiquant un artiste ou un groupe dont la musique ne nous parle pas. Qui plus est, ce qui ne nous parle pas à nous, pourra parler à notre voisin, et inversement.
D’autre part, je suis seule à faire vivre ce blog et le temps que j’ai à y consacrer est donc limité, mais ceci est un choix. J’aime la liberté que cela me procure dans mes choix de chroniques, et dans leur rythme de publication. J’aime aussi être libre du ton que je souhaite donner à mes articles, et pouvoir de temps en temps partager avec vous des tranches de ma petite vie, tout en conservant une forme d’uniformité éditoriale. Enfin, j’aime ne faire figurer sur ce blog que des artistes que j’ai choisis, qu’ils m’aient contactés ou non. Tout ceci, je ne pouvais pas le faire lorsque j’étais rédactrice sur un webzine collaboratif, c’est pourquoi j’ai décidé, en 2012, de créer ce blog.
Totoromoon, c’est donc un petit blog assez personnel, dont le ton restera toujours le plus positif possible et dont j’espère qu’il saura continuer à vous faire découvrir çà et là de la belle musique qui saura mettre du soleil dans vos vies.
L’autre raison pour laquelle je ne chroniquerai pas le concert de Cigarettes After Sex, c’est que je n’y suis pas restée jusqu’au bout. Les conditions du concert à l’Espace B étant une fois de plus particulièrement désagréables à mon goût (heure tardive des concerts, son brouillon, salle bondée, absence d’aération), je n’ai tenu que le temps de trois titres. Je me serais forcée à rester si la prestation du groupe m’avait vraiment plu, mais comme je n’y ai pas été réceptive, je suis partie.
En revanche, j’ai été heureuse de pouvoir assister pour la première fois à un petit set live de Des Roses. Et j’espère bien avoir l’opportunité de les revoir une prochaine fois ailleurs dans Paris.
Derrière le nom poétique de Des Roses se cachait à l’origine un trio. Désormais, c’est sous forme de duo que le groupe compose sa musique, duo porté par Louis et Suzanne Lemoine. Frère et soeur originaires de Nantes, ils officient dans une dream-pop vaporeuse teintée d’un shoegaze envoûtant.
J’avais beaucoup aimé le premier EP du groupe, paru en 2014 (ma chronique à relire ici). « Sideways, Strange Ways » m’a également beaucoup plu. Ici, les guitares planent, les claviers s’envolent et les rythmes ensorcellent. Les voix, profondes, se mêlent à bonheur aux nombreux effets déployés sur fond de douce mélancolie. Un petit délice de mélodies ouatées.
En live, Suzanne et Louis se font accompagner de trois amis musiciens. Shawn au double synthés, Romain à la batterie, et Joris au synthé basse.
Sur la scène de l’Espace B, le groupe alterne les titres de ses deux EP. Le très joli Old Mistake fait ainsi résonner ses vibrations enchanteresses, tandis que le premier morceau du nouvel opus, Tell Me Where, Tell Me When, prend une très belle ampleur. Sa rythmique simple et entêtante, la voix tendre de Suzanne, la douceur qui prend peu à peu de l’ampleur, la voix lointaine de Louis, les superpositions de claviers. Les conditions sonores de la salle ne rendent vraiment pas honneur aux compositions du groupe, en particulier dans les nombreux effets travaillés qui se retrouvent ici noyés, mais l’envoûtement délicat parvient à opérer malgré tout. Alternances de nuages vaporeux et d’échos éthérés, les morceaux de Des Roses enchantent l’auditoire.
Un petit moment de grâce, suspendu au bout d’un rêve.
Des Roses sera en concert le 16 avril à Bordeaux, au Chicho. D’autres dates devraient être annoncées très bientôt.
A écouter et à regarder, la vidéo de Tell Me Where, Tell Me When :
Et pour découvrir l’EP :
Tracklist :
- Tell Me Where, Telle Me When
- H.P.S
- Atlas // Marie Love
Bandcamp : https://desroses.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/desrosesband/
Totoromoon
2 réflexions sur “DES ROSES Sideways, Strange Ways à l’Espace B”