Totoromoon au Festival Post In Paris 2019

Ce dimanche 26 mai, se tenait la troisième édition du Festival Post In Paris, premier festival parisien entièrement dédié au post-rock et dérivés du genre. Le retour d’une belle manifestation, visant à rassembler la communauté d’amateurs de post-rock, post-metal, post-hardcore et math-rock de France et d’ailleurs. Cette année, alors que Totoromoon était pour la troisième fois partenaire du festival, j’ai eu le bonheur d’intégrer l’équipe organisatrice, et de faire partie de son pôle communication. Une expérience qui m’a permis d’approcher de plus près encore les coulisses du festival, de rencontrer ses bénévoles passionnés et d’admirer son talent à conjuguer un esprit purement do it yourself et une qualité professionnelle remarquable. Un petit festival qui a prouvé, cette année plus que jamais, qu’il avait déjà tout d’un grand.

Après deux éditions réussies au Bus Palladium, c’est sur la jolie péniche de Petit Bain que se déroulait cette troisième édition. 13 groupes venus de France, de Suisse, d’Angleterre, de Chine et des Etats-Unis ont fait le Post In Paris 2019 et ses 11h de marathon musical. Une troisième édition d’une nouvelle ampleur, à la programmation internationale à la fois pointue et de haute volée, dans une salle plus vaste, organisée de main de maître et couronnée de succès. Là où la passion, l’ardeur et le talent ont une nouvelle fois produit des merveilles.

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Broken Cash Machine (Indie Math-Rock – Paris)

« Briseurs de distributeurs depuis 2013 », c’est ainsi qu’aime à se présenter Broken Cash Machine. Ces quatre jeunes parisiens, friands du math rock de Totorro et du post-rock de Mogwai, manient en effet à merveille les riffs de guitares percutants et les rythmes effrénés. Quelques subtils arpèges électroniques, des cuivres et une voix aux délicieux accents d’indie rock vintage viennent par endroits survoler l’ensemble et les démarquer de leurs aînés.

Sur la scène de Petit Bain, alors que le soleil de début d’après-midi rayonne haut dans le ciel et que la cale de la péniche se remplit doucement, le quatuor livre un régal de compositions énergiques et colorées. Un vent de fraîcheur et de légèreté, qui inaugure à la perfection l’édition 2019 du festival.

A écouter, « Demo » :

Soundcloud : https://soundcloud.com/broken-666fearsatan
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/brokenfearsatan/

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Hex (Space Psyche Post-Rock – Paris)

Ils aiment le jazz, la musique électronique, le doom et le rock progressif. Ils viennent d’horizons aussi riches que variés. Ensemble, depuis 2016, les quatre musiciens de Hex déploient une musique originale et inclassable, habilement posée à la croisée des genres. Ici, chaque composition se meut en une autre, oscillant de surprise en surprise, au détour de variations rythmiques et mélodiques tortueuses et intrigantes. Riffs tantôt lourds, tantôt atmosphériques, mesures asymétriques et nappes de claviers dissonants se fondent dans des paysages psychédéliques qui semblent nés à l’aube de la vie. En live, dans des prestations à la fois captivantes et lancinantes, Hex prend forme, et fait s’éveiller tous les sens, comme une évidence.

Ce dimanche à Petit Bain, c’est mon quatrième concert de Hex, et c’est sans nul doute le meilleur jamais donné par le groupe. D’un live à l’autre, ses longues compositions semblent avoir gagné en maturité. Plus abouties, elles bénéficient d’un son plus clair et plus intense que jamais, où l’harmonie des guitares et des claviers se révèle dans ce qu’elle a de plus raffiné, tandis que les contretemps d’une batterie parfaitement maîtrisée se font plus savoureux que jamais. Un régal.

Hex n’a pas encore de disque à son actif, mais je vous recommande d’ores et déjà de suivre ce jeune groupe de près.

Facebook : https://fr-fr.facebook.com/pg/Hexfusionband/

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Forge (Post-Metal / Doom – Paris)

La cale de Petit Bain est de plus en plus fournie quand Forge monte sur scène.

Trio parisien issu de différentes formations ayant déjà roulé leur bosse (Four Question Marks, Remote, Comity), Forge officie dans un post-metal tout en abrasions tonitruantes de guitares et en rythmes lourds et furieusement débridés. Une guitare, une basse et une batterie se marient ici pour donner vie à des compositions noires, denses et puissantes. Sans voix, celles-ci sont habitées d’une fougue ardente, à mesure que le groupe fait chanter avec force ses instruments. Un set qui, s’il manque globalement de reliefs à mon goût, se fait tout de même décapant à souhait.

« The Weight Of Us », premier album du groupe, vient tout juste de paraître.

A écouter :

Bandcamp : https://forgeband.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/forgeheavy

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The Random Monsters (Post-Rock / Noise / Ambient – Paris)

Il est à présent 16h, et c’est l’heure du premier concert sur le pont de Petit Bain. Le soleil de mi-journée a laissé place à quelques nuages, mais nullement de quoi assombrir l’humeur radieuse de cette journée.

Depuis 2011, les Parisiens de The Random Monsters n’en finissent pas de brouiller les pistes. Rock corrosif, post-rock aérien, ambiant feutré, le quatuor déploie en majesté des climats sonores lunaires et envoûtants. De ballades mélancoliques en plongées dans de sombres abîmes. De voiles d’apaisement en déchaînements de voix furieux. Là où, derrière la brume, à la faveur de noires guitares tendues en gravité, se dévoilent des reliefs escarpés. Des chemins sinueux et hantés, au bout desquels l’horizon semble difficile à cerner.

Pour ce set en plein air, c’est sans batterie que The Random Monsters officie. Pour l’occasion, le groupe a réarrangé plusieurs de ses morceaux, et travaillé avec l’un de ses chanteurs. Au milieu des nappes hypnotiques des guitares, celui-ci déploie une voix profonde, chaude et claire, conférant aux compositions des Parisiens une dimension plus sensible et plus habitée que jamais, riche de magnifiques émotions. Un set captivant et d’une troublante beauté.

A écouter, « Going Home » :

Bandcamp : https://therandommonstersofficial.bandcamp.com/
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/therandommonsters/

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A River Crossing (Indie Post-Rock – Lucerne, Suisse)

A peine le temps de redescendre les escaliers vers la cale, que les premières notes du concert suivant résonnent déjà. Je n’ai encore jamais vu A River Crossing en live, et j’ai hâte de les découvrir.

Créer la symbiose parfaite entre post-rock et dream pop, telle est la gageure que tente le quatuor suisse. Et il le fait avec talent. Avec trois EP et un album à son actif, et après avoir partagé la scène avec des groupes tels que Mutiny On The Bounty, Moving Mountains, TTNG ou encore Tides From Nebula, A River Crossing n’en finit pas d’éprouver et de parfaire la singularité et la beauté de ses compositions. Loin d’une écriture conventionnelle, celle-ci marie élégamment guitares atmosphériques, basse caressante et rythmes chaloupés, tandis qu’une voix claire et chaude porte l’ensemble. Ici, chaque pièce prend le temps de s’épanouir, amplement et intensément.

Sur la scène de Petit Bain, le groupe suisse transcende véritablement ses morceaux. En puissance et en majesté, fortes d’un son rond et chaud, les compositions du groupe prennent une ampleur inégalée. Exaltant à souhait.

A écouter, « Sediment » :

Bandcamp : https://arivercrossing.bandcamp.com/
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/ARiverCrossing/

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Bank Myna (Post-Rock / Ghost Wave / Drone – Paris)

Les dernières notes de A River Crossing tout juste évanouies, je remonte rapidement sur le pont, pour ne pas perdre une miette du set de Bank Myna, formation parisienne chère à mon coeur.

A la croisée du post-rock, du drone et du rock psychédélique, se trouve Bank Myna. Portée par une voix féminine hypnotique et habitée, la musique du quatuor parisien ensorcelle et intrigue. Guitares, claviers et percussions s’y marient pour peindre des paysages à la fois riches et imagés, au gré de compositions d’une puissance évocatrice à nulle autre pareille, rivalisant d’audace et de sensibilité.

Pour sa prestation au Post In Paris, le groupe a complètement revu sa configuration, et travaillé de longues heures à un set sans batterie, intégrant de nouveaux éléments électroniques. Dans cette configuration live inédite, à la faveur du mariage réussi des guitares, des claviers, des machines, du glockenspiel et des sonorités originales d’une vieille horloge, Bank Myna a su comme à son habitude se faire le pourvoyeur d’émotions à fleur de peau. Mais cette fois, la beauté ténébreuse de ses notes était plus profonde et plus magnétique que jamais. Sublime.

A écouter, « Bank Myna » :

Bandcamp : https://bankmyna.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/bankmyna

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Piscine (Math-Rock / Noise – Bordeaux)

Il me faut un petit temps pour faire revenir mon esprit sur terre. Mais les riffs endiablés que j’entends monter de la cale s’en chargent à la perfection.

Avec Piscine, tout commence en 2012, quand trois jeunes bordelais décident de monter un groupe qui fera chanter et danser… sans basse ni chant. Ainsi semble être né Piscine. Légende ? Réalité ? Qu’importe. Le défi est relevé haut la main par ce trio dont les compositions aux rythmes échevelés et aux guitares endiablées donnent une envie irrépressible de se déhancher. Ce dimanche 26 mai, c’est mon premier concert du groupe. Et ce sera sans nul doute ma plus belle découverte du festival.

A l’écoute de leur disque, à la croisée d’un math-rock énergique et d’une noise explosive, j’avais prédit que la musique de Piscine viendrait faire monter d’un cran la température dans la cale de la péniche de Petit Bain. Et je ne m’étais pas trompée. Ici, j’ai l’impression qu’And So I Watch You From Afar et Mutiny On The Bounty ont demandé Papier Tigre et Electric Electric en mariage, et qu’ils ont eu un enfant qui s’est appelé Piscine. Qui serait né en dansant, sourire banane aux lèvres. C’est fougueux et furieux. C’est débridé et fiévreux. Sommet de maîtrise technique et d’interprétation explosive. Un coup de coeur absolu.

A écouter, « Olympique » :

Bandcamp : https://piscine.bandcamp.com
Facebook : https://www.facebook.com/PISCINE-334725603225246/

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Bravery In Battle (Post-Rock – Paris / Nantes)

C’est ensuite au tour des Parisiens de Bravery In Battle d’investir le pont, et de réchauffer un auditoire rafraîchi par quelques rafales de vent.

Collectif formé en 2010 à l’initiative du compositeur Paul Malinowski, Bravery In Battle est aujourd’hui un sextet de passionnés de post-rock instrumental atmosphérique, bercé aux beautés d’Explosions In The Sky, Sigur Rós ou encore This Will Destroy You. C’est aussi une formation engagée dans la réflexion sur le rapport de l’humanité à la nature, et la lutte pour la sauvegarde de l’environnement. Le groupe marie ainsi la musique, la voix parlée, la vidéo live, le documentaire, la science, la politique, mais aussi la poésie pour créer des pièces uniques, à la fois mélancoliques et lumineuses, et aussi inspirantes qu’inspirées.

Dans le cadre du Post In Paris, le groupe a lui aussi réarrangé ses morceaux, pour les livrer dans une version minimaliste sur la scène en plein air de Petit Bain. Le batteur du groupe a troqué sa batterie contre des pads, et l’un des guitaristes est absent. Ayant eu l’habitude de voir le groupe dans des formations plus larges, notamment avec un orchestre à cordes pour le magnifique projet « The House We Live In », il me faut un petit temps d’adaptation à cette nouvelle configuration, orientée davantage sur les claviers. En quelques minutes toutefois, la magie opère, et le groupe livre un petit set original et délicieux, devant un public attentif et comblé.

A écouter, « The Bells [muted] » :

Bandcamp : https://braveryinbattle.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/braveryinbattle

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Ovtrenoir (Post-Metal – Paris)

Après la performance visuelle et auditive captivante de Treha Sektori lors de l’édition 2018 du Post In Paris, Dehn Sora était de retour ce dimanche sur la scène du festival avec un autre de ses projets, OVTRENOIR. Cette formation française, née d’une collaboration avec le talentueux photographe et chanteur William Lacalmontie, et épaulée de Julien Taubregas et Angeline Seguelas, porte également le désespoir et l’obscurité en étendard. Mais ici, il y a en plus cette dose de rage qui affleure au bout de chaque note, par la force de progressions à l’intensité soignée, dans l’éclat massif des abrasions de guitares, des grondements de basse, et d’une voix puissante et écorchée.

Un set beaucoup trop violent pour mes tympans sensibles, mais immersif et saisissant à souhait pour les amateurs du genre, ravis de la prestation du groupe.

A écouter, « Eroded » :

Bandcamp : https://ovtrenoir.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/ovtrenoir

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Vlmv (Post-Rock / Ambient – Londres, UK)

C’est en bonne place que je me positionne ensuite pour le dernier concert en plein air de la journée, qui est aussi celui que j’attendais le plus.

Tout droit venu de Londres, le talentueux duo Vlmv est de ceux qui me ravissent à chaque fois. De sa musique pour amateurs de beautés célestes et vaporeuses, il parle mieux qu’aucun autre aux cœurs tendres et sensibles. Toujours parfaites, les boucles de guitares aériennes et les réverbérations atmosphériques d’Vlmv viennent soigner les âmes, enveloppant les sens d’un voile de sérénité et de douceur infinies. De ses pièces sensibles et soyeuses, aux arrangements soignés et aux mélodies parfumées à la mélancolie, et de sa voix déchirante et fragile, Vlmv envoûte et fascine. Point de tonitruances ici, mais un calme à la fois absolu et pénétrant de beauté.

Perchée sur un haut tabouret, je surplombe un auditoire assis en tailleur, attentif et captivé. Dans une performance toute en grâce et en délicatesse, Pete Lambrou et Ciaran Morahan déploient leurs compositions intimistes et feutrées. Comme toujours, c’est subtil et absolument somptueux. Un enchantement.

A écouter, « Stranded, Not Lost » :

Bandcamp : https://vlmv.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/vlmvband

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Winter Dust (Post-Rock / Post-Hardcore – Padoue, Italie)

Un album à propos des séparations, des lieux que l’on quitte, des choses que l’on perd, tel est « Sense By Erosion », le dernier opus des Italiens de Winter Dust. Paru il y a tout juste quelques mois, après trois années difficiles où les membres du groupe étaient séparés par de multiples frontières, il est aussi un lent et beau périple, périlleux parfois, à la recherche de ce moment où tout fait enfin sens. Quand des nappes mélodiques éthérées et délicatement nuancées se fondent dans des reliefs abrupts et joliment escarpés. Quand, comme sorties du fond des entrailles, résonnent les effusions d’une voix rageuse et désespérée. Quand le noir se fait blanc, et la lumière indissociable de l’obscurité.

Ce dimanche, pour le Post In Paris, le sextet italien est venu jouer cet album en intégralité. Si j’avais quelques appréhensions à ne pas accrocher avec le timbre de la voix, j’ai eu le plaisir de constater que, dans la cale de Petit Bain, elle était davantage mixée comme un instrument supplémentaire. Sans prendre le pas sur les nappes mélodiques, parfaitement fondue dans l’ensemble. C’est donc fort d’un son équilibré et puissant, que Winter Dust a livré un set dense et fougueux à souhait.

A écouter, « Sense By Erosion » :

Bandcamp : https://winter-dust.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/winterdust

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Wang Wen (Post-Rock – Dalian, Chine)

La cale de Petit Bain est à présent archi comble, et je me prépare à retrouver mes post-rockeurs chinois préférés.

Là où rock, post-rock, jazz et musique chinoise se rencontrent, se trouve Wang Wen. S’il est un groupe qui n’en finit pas d’enchanter et de réinventer le genre, c’est bien lui. A la faveur de ses 20 ans de carrière, 10 albums audacieux et une foule de concerts intenses, le sextet de Dalian, maître incontesté du post-rock en Chine, a su se faire une place de choix sur la scène internationale. Guitares à la fois délicates et acérées, basse hypnotique, claviers éthérés, cuivres ensorcelants et cordes enchanteresses se marient ici pour donner le jour à des compositions d’une beauté épique à couper le souffle, riches d’expérimentations sonores captivantes et soignées. Les constructions mélodiques sont escarpées juste ce qu’il faut, les orchestrations audacieuses, la maîtrise technique parfaite et les émotions déployées aussi intenses que variées.

Ce magnifique géant, tête d’affiche de la troisième édition du Post In Paris, venait présenter, lors de cette date unique en France, son nouvel album, « Invisible City ». Pour moi, le panache imparable de sa prestation ne faisait aucun doute, et ce bien que ce dernier album n’ait pas trouvé autant grâce à mes yeux que les précédents opus du groupe, auxquels je voue un amour infini. Et si j’avoue que j’aurais aimé davantage de vieux morceaux dans le set des post-rockeurs chinois, leur prestation a néanmoins procuré une cavalcade d’intenses et riches émotions à un public conquis. Forts d’un son parfait et d’un jeu de lumières magnifique, guitares, claviers, machines, percussions, tuba et trompette se sont une fois de plus mariés à la perfection dans un live remarquable de maîtrise et de beauté. Superbe.

A écouter, mon album préféré du groupe, »Sweet Home, Go ! » :

Bandcamp : https://wangwen.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/wangwencn

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Shy, Low (Post-Rock / Post-Metal – Richmond, USA)

Venus tout droit de Virginie, les post-rockeurs américains de Shy, Low avaient la lourde tâche de clore cette journée marathon de 11h de musique.

Depuis 2011, Shy, Low marie post-rock atmosphérique et post-metal intense, dans des compositions sans paroles où s’expriment avec brio leurs instruments. Avec pas moins de trois albums et deux EP à leur palmarès, les quatre musiciens déploient des pièces ciselées, expressives et habitées, riches de vifs et beaux contrastes et chargées d’une sensibilité qui n’a d’égale que la maîtrise parfaite de leur exécution.

Sur la scène de Petit Bain, c’est à un set plus intense et plus dense que jamais que se livrent les Américains. Le son est fort, le jeu de lumières hypnotique et les guitares frénétiques et puissantes. La batterie se déchaîne tandis que le groupe transcende ses morceaux dans une performance live éblouissante, faisant voyager haut et loin, très loin. De délicieuses tonitruances, qui viennent clore à merveille cette édition réussie d’un fantastique festival.

A écouter, « Hiraeth » :

Bandcamp : https://shylowmusic.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/ShyLowMusic

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Merci le Post In Paris, et vivement l’année prochaine.

Eglantine / Totoromoon