THE NEW YEAR Snow

Comment faire, quand on est privé d’extérieur, pour ne pas se perdre à l’intérieur ?

Ces derniers jours, après trois semaines passées à me terrer dans les 23m2 de mon petit studio parisien, j’ai commencé à me perdre. Me perdre à l’intérieur de moi. Me laisser submerger par toutes les pensées de tristesse enfouies là, sous le tourbillon du quotidien, mais toujours prêtes à surgir quand le tourbillon cesse. Les angoisses, les échecs et les blessures. 

Mais aujourd’hui, l’air s’est adoucit. Mes fenêtres sont grandes ouvertes. Mes yeux sont tournés vers le ciel bleu. Et j’ai décidé de m’employer à mettre à profit ce temps d’intériorité, plutôt que de le laisser m’engloutir.

Pour ce faire, j’écoute en boucle un album que je viens tout juste de découvrir, partagé par les bons soins d’un ami passionné lui aussi de belle musique. Ces partages privilégiés que nous permet plus que jamais ce temps passé à l’intérieur. Cet album s’appelle « Snow ». Il contient dix chansons d’un rock lent, subtil et enveloppant, fruit de la formation américaine The New Year. Il est aussi riche d’une intemporelle beauté que magnifique de sobriété et de pudeur, et j’espère qu’il saura réouvrir l’horizon de celles et ceux d’entre vous qui, comme moi, l’auraient un temps perdu de vue.

Formé en 1999 par les frères Matt et Bubba Kadane, The New Year fait partie de ces groupes dont les albums, enregistrés pour la plupart avec le talentueux Steve Albini, et toujours extrêmement bien accueillis par la critique, sont restés injustement dans l’ombre. « Snow », paru en 2017 après neuf ans de silence, est le quatrième album du groupe. Et il est un bijou portant en étendard ce que le minimalisme slowcore a de plus beau, allant avec brio à l’essentiel, dans des compositions toutes plus sidérantes d’harmonie et d’élégance.

Ici, chaque pièce prend le temps de se dérouler calmement, à la faveur de rythmes lents et de notes de guitares mêlant habilement l’acoustique et l’électrique. Ici, portant des textes sensibles, la voix est feutrée mais jamais effacée, discrète mais jamais timide. Ici, les progressions mélodiques sont autant d’étreintes qui viennent délicatement enlacer.

Là où la mélancolie ne se départit jamais d’une dose de tendresse propre à sécher les larmes et à apaiser.

Pour découvrir l’album, en commençant par l’hypnotique The Beast, mon titre favori :

Tracklist :

  • Mayday
  • Snow
  • Homebody
  • Recent History
  • The Last Fall
  • Myths
  • The Party’s Over
  • Amnesia
  • The Beast
  • Dead or Alive

Site web : http://www.thenewyear.net

Bandcamp : https://thenewyear.bandcamp.com
Facebook : https://www.facebook.com/thenewyearband/

Eglantine / Totoromoon

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