SIMON LEOZA Albatross

Il y a cinq ans, la musique de Simon P. Castonguay, alias Simon Leoza, entrait dans ma vie. Le jeune compositeur montréalais oeuvrait alors sous le pseudonyme de Tambour. Depuis cinq ans, il n’est pas une seule de ses créations que je n’ai pas aimée. Elles sont toutes venues me toucher au coeur et à l’âme. Dans le saisissement de leur beauté à la fois intime et foisonnante. Douces, sensibles et émouvantes.

Il y a quelques jours, après plusieurs EP savoureux et cinq ans d’explorations sonores et de travail minutieux, naissait « Albatross ». Un premier album à l’éblouissement raffiné, qui sera à n’en pas douter l’une des plus belles réalisations néo-classiques de cette année. Somptueux.

C’est sur la plainte mélancolique d’un froissement de cordes que s’ouvre « Albatross », avec la pièce portant son nom. Des arrangements électroniques se joignent ensuite à la danse le long des dix pièces du disque, où piano, vibraphone et glockenspiel se marient au quatuor à cordes et au cor du célèbre Pietro Amato. Les mélodies se déploient telles de magnifiques évidences. Aussi soignées que les orchestrations qui les portent. Ici, les contrastes, propices au jaillissement de l’émotion, sont rois. C’est à la fois simple et ample. Opulent et épuré. Majestueux et feutré.

Ecrit entre le Québec, l’Islande et les Iles Féroé, l’album tire son inspiration des grandeurs et richesses de la nature. Il peint le récit d’un voyage personnel, fait d’émerveillements et de curiosité. Et il le fait avec une incomparable poésie, dans l’éclat aussi délicat que fulgurant de sa beauté.

« Albatross » est disponible depuis le 30 avril aux formats numérique, CD et vinyle via Rosemarie Records, et je vous le recommande absolument.

A regarder, la sublime vidéo de La nuée :