ANOZEL Paddy’s Club

Il y a quelques mois, mon ovni musical favori ressurgissait dans ma vie. Lui, c’est Anozel.

Anozel, ce groupe nommé d’après un petit col vosgien qu’il dit sans intérêt, reliant deux villages dont il dit qu’il y a pléthore, embrumé de ce qu’il appelle une petite dose de malaise. Cet inconfort indicible qui colle au lieu comme aux ambiances qui le peuplent.

Anozel, ce groupe réunissant quatre personnalités différentes, qu’il dit aussi à l’aise derrière un instrument que désarçonnées lorsqu’il s’agit de créer une interaction humaine.

Anozel, ce groupe à l’univers singulier et au charme sans pareil. Ce charme, délicat, des inadaptés du monde actuel. Ce groupe pour lequel j’ai un amour qui, je le sais déjà, sera éternel.

Il y a quelques mois, donc, je recevais « Paddy’s Club ». Cinq pièces venues immédiatement me rappeler ce qui m’avait conquise lors de ma rencontre avec ces musiciens. Ces compositions audacieusement inclassables, où se côtoient rock, post-rock, noise, slowcore et hardcore. Cet art de brouiller les pistes. Cette ingénuité des sentiments. Et, par dessus tout, ces émotions saisissantes nées d’une musique à l’authenticité inégalée.

Une fois de plus, Anozel raconte. La scène prend place durant l’hiver 2019. Quelque part dans l’Est, dans une bâtisse sans eau ni chauffage, quelques notes résonnent. De ce lieu naîtront la substance, l’image et le nom de « Paddy’s Club ». Anozel dit de ses mélodies qu’elles collent aux neurones comme les semelles sur le parquet d’une salle de bal imbibé de boue de cotillons, de gâteaux d’apéro mous et de bières renversées. Il dit de « Paddy’s Club » qu’il est teinté d’amertume et de regret, de remords et de lassitude. Qu’il raconte abusivement le changement, les cassures, les catastrophes, l’amour et la mort, qu’il constate et regarde, l’oeil un peu humide. Il le dit sincère, brut et personnel. Et je trouve qu’il n’est en effet pas de meilleurs qualificatifs que ces trois-là pour décrire ce nouvel opus de la discographie du quatuor vosgien.

Mis entre parenthèse au moment de la sortie de « The Eternal Sunday », album coup de coeur de mon année 2020, créé à distance, isolés mais ensemble, pendant le confinement, « Paddy’s Club » a mûri pendant deux ans.

De ce temps de maturation sont nées cinq pièces qui s’écoutent comme une seule. Chacune poursuivant harmonieusement la destinée de celle qui la précède. Prenant le temps de s’étirer lentement. De faire naître le désir de découvrir quelle sera la suite tout en savourant l’instant présent.

Là encore, au loin, résonnent quelques cris. Parfois confondus avec les abrasions des guitares ou les vibrations d’une trompette. Effacés derrière la voix douce et apaisée qui se fraie un chemin d’un morceau à l’autre. Cette voix qui m’emporte comme les mélodies irrésistibles de cet émouvant « Paddy’s Club », toujours plus bouleversant, à mesure des écoutes, de candeur et de beauté.

« Paddy’s Club » est disponible depuis le 17 janvier aux formats numérique et CD via Wild Bless You ! Records, et je vous le recommande évidemment.

Pour le découvrir :

Tracklist :

  • Falaise
  • Mirliflore
  • Portugal (in my heart forever)
  • Paddy’s Club
  • Octobre

Bandcamp : https://anozel.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/anozelmusic

« Paddy’s Club » chez Wild Bless You ! Records : https://welcometothechapel.bandcamp.com/album/paddys-club

Eglantine / Totoromoon

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