
En 2015, je réalisais ma première interview. Kramies avait déjà une place à part dans mon coeur depuis nos premiers échanges à l’occasion de la sortie du magnifique « The Wooden Heart », mais cette interview m’a donné à approcher encore davantage l’univers de cet artiste à la sensibilité unique. Humain au coeur aussi grand que l’est son talent, Kramies est de ces rencontres qui marquent une vie. Et il a rendu inoubliable ma première interview, que je serai à jamais reconnaissante d’avoir pu faire avec lui.
Depuis, sa musique n’a cessé de venir bercer les jours et les nuits de la sentimentale que je suis. De sortie en sortie, sans jamais me décevoir, elle s’est installée un peu plus dans ma vie. M’autorisant à rêver éveillée, à la faveur de ses douceurs oniriques envoûtantes et singulières, elle n’a eu de cesse de continuer à faire de lui l’un de mes artistes favoris.
En cette fin d’été, Kramies donnait le jour à un nouvel album. Un album réalisé avec une foule de prestigieux invités, mais portant son nom, comme pour mieux affirmer une identité mûrie au fil des ans. Y résonnent ainsi les contributions des excellents Jason Lytle de Grandaddy, Patrick Carney de The Black Keys, Jerry Becker de Train ou encore Tyler Ramsey de Band Of Horses. Tous réunis autour du talentueux songwriter américain pour élargir encore davantage, si tant est qu’il en fut possible, le champ de son immense créativité, le long de ces huit pièces en forme de beautés émouvantes et sensibles dont le musicien a le secret.
De l’élégant et richement orchestré Days Of, à l’épuré et cinématographique 4:44 am, en passant par le vaporeux Hotel in LA, composé à l’occasion de la redécouverte d’un ancien courrier à un ami perdu, « Kramies » se déploie dans une harmonie sans faille, et ce bien que chacun des titres qui le compose ait été réalisé d’une façon singulière et raconte une histoire particulière. Tel un album fait de photos d’époques plus ou moins lointaines, de cartes postales aux couleurs passées et de notes manuscrites désordonnées, il met en musique des souvenirs brumeux, jouant des défauts de la mémoire pour mêler rêve et réalité. Histoires vécues et contes de fées.
Ici, le lyrisme magnifique du compositeur, au lieu de s’essouffler avec le temps, ne fait que gagner en intensité. Décuplant les émotions nées de ses textes portés par une voix fragile et habitée, et de ses mélodies élégantes et finement ciselées. D’une dream pop atmosphérique et soyeuse à une folk tendre et dépouillée, Kramies navigue en ne cessant une fois de plus d’asseoir l’étendue de son talent. Un superbe album.
« Kramies » est disponible au format numérique depuis le 9 septembre.
Pour découvrir l’album :
Tracklist :
- Days Of
- Horses To Maine
- Hotel In LA
- Ohio I’ll Be Fine
- You’d Be The Fall
- Flower From The Orphan
- Owl And The Crow
- 4:44 am
Featuring Patrick Carney, Jason Lytle, Jerry Becker, Tyler Ramsey, David Goodheim, Jim Bogios, Allison Lorenzen, John Panza & David Paolucci.
Site web : https://kramies.com/
Bandcamp : https://kramies.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/kramies
Kramies chez Hidden Shoal : https://www.hiddenshoal.com/project/kramies/
Eglantine / Totoromoon
Une réflexion sur “KRAMIES Kramies”