KOWARI Memento

Celles et ceux d’entre vous qui suivent Totoromoon depuis un moment le savent, ma santé capricieuse m’interdisant à peu près tous les sports possibles et imaginables à l’exception de la marche à pieds, je suis de celles qui marchent souvent. Et ça tombe bien car non seulement, j’aime marcher, mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est écouter de la musique en marchant. Associer des mélodies à des paysages, des rythmes à des gestes du corps et à des voyages. Voyage créé par le mouvement. D’un lieu à un autre. D’une pensée à une autre.

Si certains disques se prêtent pour moi mieux que d’autres à cette activité, il en est qui semblent avoir été expressément créés pour ça. Ainsi l’année dernière de « Miscible », bel album des Français d’Arhios qui m’a accompagnée pendant plusieurs mois dans les rues de Paris. Ainsi depuis quelques semaines de « Memento », bel album des Belges de Kowari, devenu mon nouveau compagnon de marche favori. Un album vif, audacieux et contrasté, mariant musique classique et musique électronique d’une manière délicieusement exaltée. Là où piano, violon, batterie et choeurs organiques se heurtent à l’impétuosité des beats électroniques. A savourer en dansant ou en marchant, et sans tarder.

C’est en huis clos, à la maison, que Kowari donne vie à « Memento ». Points d’ancrages du disque, le violon de Damien Chierici et le piano de Louan Kempenaers, deux musiciens qui alimentent leurs formations classiques de riches expériences des scènes pop et rock belges, associées à un goût commun pour les sons numériques.

Deux ans après « Trail », un premier album essentiellement instrumental suivi de nombreuses dates de concerts, le duo propose avec « Memento » un élargissement de la palette sonore de sa musique, enrichissant celle-ci de choeurs, de chant et d’une batterie hypnotique se mariant à bonheur aux rythmes et nappes électroniques.

Ainsi, dès Eternal, ouverture du disque, s’élèvent dans les airs des voix évanescentes. Puis çà et là, au fil du disque, celles-ci se mêlent aux nappes et beats électroniques, au piano et au violon. L’ensemble, captivant, invite à un voyage à la fois tangible et intangible, à l’intérieur et à l’extérieur de soi.

Les dix pièces qui font « Memento » se déploient alors de boucles éthérées en crescendos aux envolées enlevées. D’arpèges ouatés façonnant des mélodies en simplicité et en légèreté. D’impulsions vives façonnant des rythmes en complexité et en intensité.

Jusqu’à Mori, très belle pièce à la mélancolie délicatement chantée, et Tomorrow, ode électronique s’épanouissant en majesté, le disque est traversé de reliefs joliment contrastés, venant surprendre autant qu’envoûter et inviter à danser. Parfait pour accompagner les rêveries éveillées, sublimées par la marche à pieds.

« Memento » est disponible depuis le 26 avril aux formats numérique et vinyle.

Pour découvrir l’album :

Tracklist :

  • Eternal
  • Blazing
  • Memento
  • Rome 1987
  • Instant Organ
  • Cairo
  • Hydrogen
  • Campogalliano
  • Mori
  • Tomorrow

Bandcamp : https://kowari.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/KOWARIofficial/
Instagram : https://www.instagram.com/kowariofficial/

Eglantine / Totoromoon


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.