SILENT WHALE BECOMES A DREAM Requiem

Au milieu des murs de briques contre lesquels la vie prend régulièrement plaisir à nous écraser, laissant des marques indélébiles sur nos visages, il est des rêves que les esprits sensibles prennent soin de façonner. Les miens sont faits de musique sans parole. Là où chantent les violons et les guitares. Là où les percussions font s’envoler les rythmes avec les notes, vers des cieux faits d’espoir et de mélancolie.

Silent Whale Becomes A Dream fait partie de ces artistes dont la musique nourrit mes rêves.

Après de longues années de labeur, dans l’ombre et le silence, Silent Whale Becomes A Dream est de retour. L’aura de mystère qui l’entoure est intacte. Et sa légende n’en est que plus grande.

Silent Whale Becomes A Dream est né en France en 2004. Après une démo parue en 2006, il donne le jour à son premier album. Paru pour la première fois en 2009, « Canopy » est réédité en CD en 2011 chez Arbouse Recordings, puis de nouveau en 2013, au format vinyle, en collaboration avec Arbouse Recordings et Music Fear Satan. Alors qu’il avait laissé croire à son extinction, le groupe revient en 2014 avec un nouveau titre, Architeuthis. En février 2017, il signe avec l’excellent label Elusive Sound et refait doucement surface.

« To the sea, we release everything for it so zealously keeps our secrets. From the sea, we regain the will to rise again. » Ainsi est introduit « Requiem », nouvel album de ce groupe légendaire, sur la page du label suisse.

Le projet est si discret et si mystérieux, que j’en suis venue, le temps passant, à le considérer comme un mirage. Le fruit d’imaginations sensibles et rêveuses. Une entité énigmatique résidant loin du monde qui est le nôtre. Et puis, un jour, dans la boîte mail du blog, je reçois un message d’un certain Damien. Il me dit qu’il est bassiste, il me parle de son groupe Bleu De Gris. Et, au détour d’une phrase, il me dit qu’il est aussi bassiste dans un autre groupe. Un groupe qui s’appelle Silent Whale Becomes A Dream, et qui travaille actuellement à son deuxième album. Stupéfaction. Comme si j’avais vu un fantôme dans la vraie vie. Comme si mon ami imaginaire avait soudain pris forme humaine sous mes yeux. Si j’avais pu pincer l’ordinateur pour être sûre que le message était réel, je l’aurais fait. Je me suis contentée d’écarquiller les yeux. De relire. De sourire. De relire encore. De sourire encore.

« Ce projet est une ode à la lenteur et à l’art de sentir le monde, un hommage aux choses rares, aux choses qui ont besoin de temps pour être », disent-il. « Nous voulons raconter des histoires minimalistes et profondes, des histoires à propos du ciel infini au-dessus de vos têtes, des histoires à propos du sol dur sous vos pieds. Des histoires aussi prometteuses et effrayantes que le vaste océan juste devant vous. »

Par les bons soins des âmes généreuses et passionnées d’Elusive Sound, j’ai eu la chance de découvrir en avant-première leur nouvel album, « Requiem ». Une nouvelle extraordinaire beauté signée de musiciens qui continuent d’occuper une place de choix dans mon coeur et dans mes rêves.

Comme son prédécesseur, « Requiem » déploie quatre pièces formant les mouvements d’une longue et belle symphonie à la croisée du post-rock et de la musique classique. Deux morceaux de près de 18 minutes en embrassent ainsi deux autres de 8 et 14 minutes.

Silent Whale Becomes A Dream excelle dans l’art d’étirer de longues nappes progressives, où la mélodie est aussi belle et travaillée que le sont les textures sonores. Les notes s’épanouissent doucement, puis explosent, en même temps que le font les émotions qui affleurent, sensibles et intenses. Les violons se mêlent aux guitares qui oscillent entre dentelle éthérée et vibrations saturées, laissant échapper une fureur aussi saisissante que la délicatesse infinie qui l’a précédée. Chaque mesure mène soigneusement et harmonieusement à la suivante, dans une fluidité parfaite et que l’on aimerait éternelle. Les larmes ne sont jamais loin, mais l’espoir, magnifique, s’ingénie habilement à surgir des profondeurs pour emporter avec lui la nostalgie et le chagrin.

Avec « Requiem », Silent Whale Becomes A Dream se rend digne de l’attente qu’il a suscité, et signe non seulement un retour réussi, mais aussi ce qui restera, sans conteste, l’un des plus beaux albums post-rock de cette décennie.

« Requiem » paraît demain au format numérique. Il paraîtra début 2018 au format vinyle.

Pour découvrir l’album :

Et son teaser :

Tracklist :

  • Dies Irae, Dies Illa
  • Cor Contritum Quasi Cinis
  • Recordàre
  • Lacrymósa Dies Illa

Bandcamp : https://silentwhale.bandcamp.com
Facebook : https://www.facebook.com/Silent-Whale-Becomes-A-Dream-180254812028082/

Silent Whale Becomes A Dream chez Elusive Sound : http://elusive-sound.com/artist/silent-whale-becomes-dream/

Les heureux spectateurs du Vivid Post-Rock Festival, en Norvège, ont pu découvrir il y a quelques semaines les nouvelles beautés de Silent Whale Becomes A Dream sur scène. Le groupe prépare actuellement une tournée, dont les dates seront annoncées prochainement.

Love,

Eglantine / Totoromoon


5 réflexions sur “SILENT WHALE BECOMES A DREAM Requiem

  1. Chère Eglantine, à la lecture de ce billet, tu dois avoir un ange gardien passionné de musique et qui dirige tes pensées vers ce que tu désires au fond de toi ! Superbe !

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