
Il est amoureux des Nocturnes de Chopin. Il est pianiste, mais aussi batteur et guitariste. Il compose sa musique aussi divinement qu’il l’interprète. Lui, c’est Rey Villalobos, alias The Coral Sea. Tout juste un an après le superbe « Home Recordings Volume 1 », figurant parmi mes albums favoris de l’année 2022, l’auteur-compositeur et interprète californien était de retour il y a quelques jours avec « Golden Planet Sky », un nouvel album qui n’a cessé, depuis qu’il m’est arrivé, de m’enchanter.
L’année dernière, j’écrivais à propos de la musique de The Coral Sea, qu’elle était de celle d’où la mélancolie ne se départait jamais de la puissance réconfortante de la rêverie. Et c’est une fois de plus le cas ici. De ses textes aussi émouvants que les somptueuses mélodies qui les portent, de sa voix chaude et enveloppante, mettant toujours joliment en relief l’essence lyrique de sa musique, le talentueux multi-instrumentiste revient ainsi, avec ce nouvel album, à la fois réchauffer, réconforter et transporter, avec une grâce et une sensibilité infinies.
Depuis le printemps 2021, l’artiste travaille à la confection de ce disque aussi richement que délicatement ouvragé. Enregistré aux studios Bocce à Vancouver, avec l’aide du producteur John Morgan Askew, « Golden Planet Sky » a bénéficié du concours de plusieurs prestigieux invités. Si Rey Villalobos était aux commandes des guitares, du piano et de la voix, et John Morgan Askew aux guitares solo, les ont rejoint Ji Tanzer (Blue Cranes) à la batterie, Kelly Pratt (Beirut, David Byrne, St. Vincent) au cor, puis Dave Depper (Death Cab For Cutie) pour des ajouts de guitare électrique et de synthétiseur.
Fort de cette orchestration léchée, et de cordes déployées par endroits, l’album déploie ainsi neuf pièces s’élevant toutes tour à tour en finesse et en majesté, à la faveur des tempos d’une folk slowcore sachant se faire aussi alanguie qu’animée, comme The Coral Sea en a le secret.
Hey baby
Love is no sacrifice…
See what you want to see baby
Decorate your emotions with the current landscape…
Be all the things you see…
A l’image du sublime Love Is No Sacrifice, dont la beauté a longuement hanté mes nuit, les montées en tension y sont toujours élégantes et sensibles. La voix, subtilement réverbérée, s’en échappe comme une effluve de parfum au pouvoir envoûtant. De ces envoûtements aussi intenses que doux, qui conduisent à se laisser aller à rêver.
Ici et là, planent les fantômes d’Elliott Smith ou encore d’Arcade Fire, dans ces morceaux où nostalgie et tendresse ne manquent jamais de vivacité et d’éclat. L’amour et ses méandres y sont évoqués à la fois avec une puissante clarté et avec une désarmante simplicité. Entre rêve et réalité, The Coral Sea livre ici un album qui sera à n’en pas douter de nouveau l’un de mes favoris de l’année.
« Golden Planet Sky » est disponible depuis le 20 janvier aux formats numérique et CD via Trees They Move. Une tournée de concerts sera bientôt annoncée.
A découvrir, la vidéo réalisée par Dominique Eyraud pour Love Is No Sacrifice, filmée sur la côte normande et que le musicien dédie à sa maman :
Et pour découvrir l’album :
Tracklist :
- Golden Planet Sky
- Raincoat
- Love Is No Sacrifice
- Peace Of Mind
- Hero
- Your Feathers Up
- Run Into The Arms Of Fear
- Eyes So Black
- Broken Circle
Bandcamp : https://thecoralsea.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/thecoralsea
Instagram : https://www.instagram.com/thecoralsea
Eglantine / Tototomoon

Love is no sacrifice, magnifique chanson en effet mais ça ne te rappelle rien😊 ??
Ah ça devrait ? Non je ne vois pas… Merci d’avance d’éclairer ma lanterne 🙂
Oui laisse tomber, mon commentaire n’a finalement aucun intérêt. Je pensais à une reprise de « Creep », certes brillante mais quand même. C’est le genre de réflexion stérile qui ne doit pas forcément plaire à l’artiste … d’autant que son album est très bon. J’adore le clip … et la Normandie. Biz
Oh en tout cas l’essentiel est que tu aimes cet album, ça me fait très plaisir !