Top Not Post-Rock 2017

Après le post-rock, voici ma petite sélection des 20 albums et des 5 EP d’autres genres qui ont marqué pour moi cette année 2017… des beautés pop, rock, folk, shoegaze ou encore néo-classiques à découvrir ou redécouvrir.

Les albums :

1. ALBUM DE L’ANNÉE : Flotation Toy Warning « The Machine That Made Us » – Angleterre, pop (ma chronique ici) ♥
Treize ans après la parution d’un premier album unique au monde, mes héros de Flotation Toy Warning sont de retour. « The Machine That Made Us », annoncé depuis plusieurs années, avait fini par n’être plus qu’un lointain espoir, tant l’attente semblait longue… et pourtant, doucement mais sûrement, mes Anglais préférés oeuvraient pour façonner une nouvelle merveille. Un nouveau chef-d’oeuvre hors du temps, c’est ce qu’est ce deuxième album. Longuement mûri. Parfaitement abouti. Il conforte la place que le quintet londonien occupe dans mon coeur. Place qu’il devrait occuper dans beaucoup d’autres, s’il n’était pas aussi injustement méconnu. Car, à mon sens, il n’est pas une oreille rêveuse et sensible qui puisse résister à la musique inclassable, onirique et fabuleuse de Flotation Toy Warning.

L’album en streaming intégral :

2. Soup « Remedies » – Norvège, rock (ma chronique ici)
Fondé en 2004 à Trondheim, en Norvège, par le chanteur et multi-instrumentiste Erlend Viken, Soup était de retour au printemps avec un sixième album. « Remedies » séduit de son rock progressif mâtiné de post-rock, le long de quatre longs titres aux belles envolées mélodiques et aux arrangements aériens. Un très bel opus à découvrir.

A écouter, Going Somewhere :

3. Emily Haines & The Soft Skeleton « Choir Of The Mind » – Canada, pop (ma chronique ici)
Plus de dix années sont passées depuis le premier album d’Emily Haines & The Soft Skeleton. Pourtant, « Knives Don’t Have Your Back » n’a pas pris une ride. Ecoute après écoute, cet album demeure l’une des plus belles oeuvres de ma discothèque. De sa voix d’ange, la chanteuse de Metric, également occupée par ses contributions au collectif Broken Social Scene, n’en finit pas d’enchanter. Plus envoûtante que jamais, elle était de retour cet automne avec « Choir of the Mind », un nouvel album à la hauteur de son prédécesseur. De toute beauté.

A écouter, Planets :

4. Grandaddy « Last Place » – Etats-Unis, pop (ma chronique ici)
Onze ans après « Just Like The Fambly Cat » et l’annonce de leur séparation, Jason Lytle et sa bande sont de retour avec un nouvel opus. « Last Place » est paru au printemps, mais il vient parfaitement, de sa flamme et de son ardeur, réchauffer l’hiver. Un bel album à savourer en regardant la neige tomber.

A écouter, A Lost Machine :

5. Jessica 93 « Guilty Species » – France, rock (live report ici)
« Guilty Species » est sans doute le meilleur album jamais écrit par Jessica93. Les lignes de basse sont toujours aussi fortes et belles, les riffs efficaces et les rythmes intenses, mais les mélodies sont plus claires que d’habitude, plus immédiates et plus percutantes. Elles continuent de se parer d’une inquiétude froide, mais elles enivrent comme jamais. Une réussite absolue.

A écouter, Mental Institution :

6. Big Wool « Big Wool » – France, rock (ma chronique ici)
Un nouveau bijou de rock enchanteur est arrivé jusqu’à moi cette année, grâce aux bons soins de l’excellent label clermontois Kütu Records. Il s’appelle « Big Wool », du nom du quintet angevin qui lui a donné le jour. Enregistré au coeur de l’hiver au studio de l’île d’Amour à Angers, il regorge de la chaleur nécessaire à en combattre les frimas. « Big Wool » est délicieux, tout simplement.

A écouter, She :

7. Manos Milonakis « Festen » – Grèce, néo-classique (ma chronique ici)
« Festen », oeuvre du compositeur grec Manos Milonakis a été écrite pour mettre en musique une adaptation théâtrale du film de Thomas Vinterberg sorti au cinéma en 1998. Riche et belle, elle sublime les instruments classiques et les fait résonner avec une délicatesse et une sincérité bouleversantes. Un très bel opus à découvrir.

A écouter, Dressing :

8. LCD Soundsystem « American Dream » – Etats-Unis, pop (ma chronique ici)
Sept ans après la sortie de « This Is Happening », et six ans après un extravagant concert d’adieu au Madison Square Garden et la dissolution d’LCD Soundsystem, James Murphy et sa bande ressuscitent avec un nouvel album, qui ravira les amateurs de l’électro-pop à la fois dansante et émouvante de ces New-Yorkais chers à nos coeurs. « American Dream » est né le 1er septembre, et il est l’ingrédient parfait pour redonner du groove à une fin d’été.

A écouter, American Dream :

9. Blankenberge « Radiogaze » – Russie, shoegaze (ma chronique ici)
Quintet russe désormais basé à Saint-Pétersbourg, Blankenberge est né en 2015 en Sibérie. De ses ondes de shoegaze envoûtantes et enveloppantes, et de sa voix qui s’élève par-delà les murs saturés de guitares, il déroule des morceaux dont la beauté se révèle à travers la brume. Blankenberge vient de donner le jour à son premier album, « Radiogaze ». Un opus enchanteur, à découvrir.

A écouter, Disappear :

10. James Maloney « Gaslight » – Angleterre, néo-classique (ma chronique ici)
Cet été, avec une nouvelle sublime sortie, mon label néo-classique préféré Moderna Records confirmait son goût inégalé pour dénicher des talents et m’enchantait une fois de plus. « Gaslight » est le premier album du jeune compositeur anglais James Maloney, et il est un premier album somptueux, nouveau bijou néo-classique qui n’a rien à envier aux ténors du genre. A savourer absolument.

A écouter, Blink :

11. Slowdive « Slowdive » – Angleterre, shoegaze (ma chronique ici)
Trois ans après une série de concerts de reformation, et vingt-deux ans après la sortie de « Pygmalion », leur dernier album en date, les anglais de Slowdive étaient de retour au printemps avec un nouvel opus. Opus auquel ils ont simplement donné leur nom, « Slowdive », comme pour mieux affirmer une identité toujours intacte, même deux décennies après leur dernière oeuvre. Slowdive, pilier du shoegaze, propose avec ce nouvel album une pépite évanescente, délicatement aérienne et mélancolique, signant un retour de toute beauté.

A écouter, Don’ Know Why :

12. Jakob Lindhagen « Paces » – Suède, néo-classique (ma chronique ici)
Compositeur de la musique du court-métrage « Push It », sélectionné cette année au Festival de Cannes, et du documentaire « Skörheten » (Fragility), sélectionné au prix Europa et lauréat d’un Guldbagge award, Jakob Lindhagen est un multi-instrumentiste de talent. Il y a quelques semaines, il donnait le jour à son premier album. C’est dans le cocon de sa maison, à Stockholm où il réside, que le jeune suédois a composé et enregistré « Paces ». Un album néo-classique aux sonorités douces et intimes, à découvrir.

A écouter, Afterwards :

13. Molly Burch « Please Be Mine » – Etats-Unis, folk (ma chronique ici)
J’ai découvert Molly Burch à l’occasion d’une soirée de concerts à l’Espace B. Ses compositions au croisement de la folk, de la country et du jazz, loin de ma sensibilité musicale, n’avaient, sur le papier, rien pour me plaire. Et pourtant, de sa voix chaude, profonde et habitée, elle m’a littéralement bouleversée. Molly Burch chante les histoires d’amour. Elle chante aussi les coeurs brisés. Et elle le fait avec une sensibilité et un talent remarquables.

A écouter, Please Be Mine :

14. Moinho « Elastikanimal » – France, néo-classique (ma chronique ici)
Derrière Moinho se cache le pianiste français Franck Marquehosse. Après un premier album intitulé « Baltika », paru en 2012 chez Arbouse Recordings et salué par la critique, le compositeur palois est de retour avec « Elastikanimal ». Cet opus de neuf morceaux, qui doit son nom au personnage intrigant du livre d’Edith Azam, « Du pop corn dans la tête », peint un univers élégant, délicieusement romantique et évocateur, où il fait bon plonger tout entier.

A écouter, Elastikanimal :

15. Public Service Broadcasting « Every Valley » – Angleterre, pop (chronique et live report ici)
Public Service Broadcasting, duo musical le plus nerd d’Angleterre, est revenu cet été sous forme de trio avec « Every Valley ». J. F. Abraham, qui officiait déjà sur scène avec le duo, a rejoint J. Willgoose et Wrigglesworth en tant que membre du groupe à part entière pour donner le jour à ce nouvel opus. Un nouvel album concept, une nouvelle réussite signée Public Service Broadcasting.

A écouter, They Gave Me a Lamp :

16. Giulio Fagiolini « Dietro A Un Vetro » – Italie, néo-classique (ma chronique ici)
Jeune pianiste italien de 27 ans, Giulio Fagiolini vit en Toscane. Il y a quelques mois, son disque est venu me sauver d’un des naufrages qui reviennent régulièrement hanter mes nuits. De son piano à la pureté innocente. De ses mélodies envoûtantes. « Dietro A Un Vetro » est son premier album. Et il est à découvrir absolument.

A écouter, Dietro A Un Vetro :

17. Talma Suns « Wide-Eyed » – France, rock (ma chronique ici)
C’est sur les cendres de l’un de mes groupes de rock français favori qu’est né Talma Suns. Je n’étais que tristesse quand le talentueux quatuor caennais Kim Novak a disparu en 2013. C’est donc avec un grand bonheur que j’ai appris cette année le retour du chanteur et guitariste du groupe, Jérémie Nies, à l’initiative d’une nouvelle formation. Trio normand fondé avec Hugo Lamy (déjà bassiste sur le 3e album de Kim Novak) et Boris Collet (batterie), Talma Suns n’est pas sans rappeler le rock ténébreux de Kim Novak, et ce pour le plus grand plaisir de mes tympans. « Wide-Eyed » est un opus aussi délicieusement inclassable que merveilleusement réussi, annonciateur de grandes choses pour ce nouveau projet.

A écouter, For You :

18. Future Islands « The Far Field » – Etats-Unis, pop (ma chronique ici)
Il y a quelque chose d’à la fois aérien et abyssal, délié et tendu, chez Future Islands. Quand le duo basse-batterie suggère des déhanchés, les claviers se font rêveurs et la voix vibrante. D’un chant grave mais sage, cette dernière tend parfois à s’emporter dans des abîmes gutturaux et rugueux, créant un beau tumulte au coeur de morceaux aussi riches que captivants. « The Far Field » envoûte de sa synth-pop un brin rétro et savoureuse à souhait. Un bel album à découvrir.

A écouter, Cave :

19. Feather Beds « Blooming » – Irlande, pop (ma chronique ici)
Derrière Feather Beds se cache le musicien Michael Orange. Depuis Dublin, il compose de jolies chansons à la croisée d’une multitude de courants musicaux. Dream-pop, shoegaze, musique électronique, ambient ou encore musique expérimentale se marient ainsi dans « Blooming », nouvel opus écrit lors d’un long séjour de l’artiste à Montréal, et fraîchement paru chez Moderna Records. Un petit bijou à découvrir.

A écouter, Cluster :

20. Lena Natalia « Almost Home » – Etats-Unis, néo-classique (ma chronique ici)
Pianiste et compositrice américaine, Lena Natalia a retrouvé son Chicago natal après avoir vécu plusieurs années à Paris. Elle a donné le jour au début de l’été à son quatrième album, « Almost Home », album qui est venu tout droit prendre place parmi mes plus belles découvertes néo-classiques 2017. A savourer doucement, mais absolument.

A écouter, Kyoto :

… … …

Les EP :

1. EP DE l’ANNÉE : Ed Carlsen « Elusive Frames » – Italie, néo-classique (ma chronique ici) ♥
En 2016, le premier album d’Ed Carlsen, « The Journey Tapes », était dès sa parution venu tout droit se classer dans mon top des meilleurs albums de l’année. Le jeune compositeur italien était de retour cette année avec un nouvel EP, composé l’hiver dernier à Copenhague. Il s’appelle « Elusive Frames » et il s’inscrit dans la droite lignée de son grand frère. Un très bel opus néo-classique où piano, synthétiseur, guitare et cordes se marient à merveille. A savourer absolument.

A écouter, Frame IV :

2. Blonde Redhead « 3 o’clock » – Etats-Unis, rock (chronique et live report ici)
Blonde Redhead est certainement l’un des groupes les plus troublants qui me soit donné d’aimer. Naviguant d’un noise rock débridé à une pop gracieuse, d’une voix féminine à une voix masculine, le trio new yorkais aime brouiller les pistes, expérimenter et déconcerter. Et il le fait avec un talent qui prend tout son sens sur scène, où il excelle à distiller un son inimitable. La japonaise Kazu Makino, et les jumeaux italiens Amedeo et Simone Pace étaient de retour à Paris le 1er mars pour fêter leurs 20 ans de carrière et la sortie de leur nouvel EP réussi, « 3 O’Clock ».

A écouter, Where Your Mind Wants To Go :

3. Des Roses « St Vincent » – France, pop
« St Vincent », nouvel EP de dream pop éthérée de Des Roses a vu le jour cet automne. Un nouvel opus réussi, à ajouter à la belle discographie des Nantais.

A écouter, H.P.S :

4. Orouni « Somewhere In Dreamland » – France, pop (ma chronique ici)
L’EP le plus lumineux de l’année est arrivé il y a quelques semaines dans ma boîte à lettres, par les bons soins des Parisiens d’Orouni. « Somewhere In Dreamland » fait à la fois danser et rêver, et je vous le recommande vivement.

A écouter, Uca Pugilator :

5. The Almighty Raccon Project « Museum Of Broken Ships » – France, rock
Besoin de vous décrasser les tympans ? De hurler en courant dans un champ ? Le jeune trio parisien The Almighty Raccoon Project est fait pour vous. Le groupe a donné le jour cette année à son premier EP, « Museum of Broken Ships » : énergie contagieuse, envolées rageuses, et panache ravageur. A écouter fort. Très fort.

L’EP en streaming intégral :

Très belle année 2018 à tous les amoureux de musique, quelle qu’elle soit du moment qu’elle vous transporte.

De la musique, de l’amour et de la douceur à foison,

Eglantine / Totoromoon


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